Cet amendement vise à annuler la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales pour les 20 % des contribuables les plus riches.
Non seulement cette mesure ampute les recettes de l'État, mais elle rend l'impôt toujours moins redistributif alors que les plus favorisés devraient continuer à faire preuve de solidarité quand la pauvreté explose.
En raison de la suppression totale de la taxe d'habitation, les 20 % de foyers les plus riches bénéficieront d'un gain moyen d'environ 1 158 euros. Ils capteront à eux seuls 44,6 % des 17,6 milliards d'euros amputés au budget de l'État du fait de cette réforme. À l'autre extrémité, les 16 % de foyers les plus défavorisés ne bénéficieront d'aucune baisse d'impôt car ils sont déjà exonérés de taxe d'habitation. La plupart des baisses d'impôts pour les ménages ont bénéficié aux citoyens les plus riches ; vous continuez dans cette voie.
De plus, la suppression de la taxe d'habitation réduit le peu d'autonomie fiscale des collectivités. Cette réforme injuste imposera une double peine à nos concitoyens puisqu'ils souffriront aussi de la baisse des dépenses publiques, qui constituent la seule richesse de certains.