Merci, monsieur Lombard, pour votre exposé liminaire. On l'a dit avant moi, il est nécessaire d'améliorer la visibilité de l'action de la Caisse dans les territoires, qui n'est pas optimale aujourd'hui. À cette fin, j'avais suggéré au directeur de la Bpifrance de ma région d'établir un tableau de bord qu'il pourrait communiquer aux élus et d'élaborer un indicateur qui pourrait être le suivant : le rapport du financement assuré dans un département divisé par le financement total dans la région doit être au moins équivalent au rapport du PIB de ce département divisé par le PIB régional. Un tel indicateur permettrait d'identifier les territoires qui bénéficient des efforts de la Caisse. Dans ma région, l'Occitanie, les territoires autres que Toulouse, qui bénéficie de manière importante des financements de la Bpifrance, sont en deça de ce ratio. Que vous inspire cette proposition ?
Deuxièmement, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre vision de la problématique de la sur-centralisation, dont les effets pourraient provoquer une déflagration pour le bilan de La Poste ?
Troisièmement, l'an dernier, j'ai tenté de savoir, en tant que rapporteure générale, quelle part du plan annoncé de 20 milliards en faveur du très haut débit avait été dépensée. La question ne paraît pas saugrenue. Pourtant, figurez-vous que nous ne sommes pas parvenus à obtenir de réponse ! Il est tout de même incroyable que l'on ne puisse pas le savoir, et pas davantage si l'argent provient d'un prêt ou de crédits de l'État !
Sur toutes ces questions, nous manquons de visibilité pour appréhender l'action de la Caisse des dépôts dans les territoires, voire au niveau national. En conclusion, monsieur Lombard, que pensez-vous – mais ne vous sentez pas obligé de répondre – du prélèvement de l'État sur le fonds d'épargne avant que cela ne passe par le compte de résultat ? C'est un débat que nous avons eu très souvent au sein de la commission, et pour l'instant, nous n'avons pas de réponse.