Si la Caisse des dépôts est une institution républicaine représentant une force incontournable pour notre pays, de lourds enjeux pèsent sur l'avenir du groupe. Je pense tout d'abord au livret A, qui va être gelé pendant deux ans au taux de 0,75 %, c'est-à-dire en dessous du taux de l'inflation, ce qui risque d'assécher l'une des principales ressources des fonds d'épargne. Il s'y ajoute la baisse des APL et son impact sur l'équilibre des opérations de logement social, qui vont se traduire par une sollicitation encore plus forte des fonds d'épargne à destination des organismes de logement social. Ne craignez-vous pas une baisse des encours des fonds d'épargne, et quelle sera pour vous l'offre bancaire – peut-être différente – à destination des organismes de logement social ?
Par ailleurs, les directions régionales, qui représentent les forces territoriales, ont déjà été réorganisées au sein de la Caisse des dépôts au cours des dernières années. La plupart sont maintenant territorialisées et représentent les trois métiers de la Caisse des dépôts, à savoir le métier de prêteur sur fonds d'épargne, le métier d'investisseur – dans l'intérêt général –, et le métier de banquier à destination des professions juridiques, englobant ce qui a trait à la consignation. Pour ce qui est de l'activité bancaire, de quelle manière envisagez-vous le partenariat entre la Caisse des dépôts et la Direction générale des finances publiques (DGFiP), qui est son préposé historique ? Comment comptez-vous rapprocher, puisque telle est votre intention, la Caisse des dépôts des territoires, et quels seraient pour vous les territoires prioritaires ?