: Comme M. Jerretie, je ne suis pas favorable à la dispersion des activités du département. La compétence du département ne se réduit pas à son activité sociale, je pense notamment à la prise en charge des voiries, des collèges ou de la culture, mais il faut maintenant approfondir les compétences pour lesquelles le département joue un rôle de chef de file pour être plus efficaces.
Il est vrai que nous sommes mis en difficulté par l'extrême hétérogénéité des départements, qui n'ont pas tous le même poids. Il faudrait parfois réfléchir à des ententes entre départements pour permettre à la France rurale d'exercer les mêmes responsabilités que la France urbaine dans le cadre d'opérations de regroupement ponctuel.
Une démarche partenariale entre la région et le département est indispensable : le succès dans le département du Nord des journées « Réussir sans attendre » est lié à la collaboration entre ces deux collectivités qui ont mis en relation des allocataires du RSA et des employeurs potentiels. Madame la députée Valentin, si les relations entre les différents acteurs locaux et nationaux ont été très lentes à se mettre en place au début de la crise sanitaire, il existe aujourd'hui une vraie collaboration entre l'ARS, l'État, le département et les communes pour mettre en place la stratégie vaccinale.
Concernant les mineurs non accompagnés, nous avons connu une situation très difficile lorsque les flux étaient tendus, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. La situation est devenue plus gérable et nous avons organisé l'accueil de ces mineurs dans des structures dédiées et le taux de mineurs isolés dans une délinquance profonde est faible. L'aide financière de l'État représente environ 10 % du coût pour les départements. Il est donc évident que le compte n'y est pas.