Mon propos concerne l'implication des régions dans la crise sanitaire. Il est heureux que les régions aient pris une part active dans l'approvisionnement en masques d'une partie de la population puis dans l'organisation de tests. Le concours de chacun dans la lutte contre la covid-19 est bien sûr louable…
Pour autant, le lot continu de critiques émanant de quelques présidents de régions à l'encontre de la stratégie globale de lutte contre la covid-19 et, plus récemment, contre la démarche de vaccination devient pour le moins assez insupportable. On s'interroge sur le bien-fondé de ces critiques. J'en veux pour exemple le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes : après la distribution de masques dans chaque foyer à l'effigie de la région, nous avons eu l'épisode en décembre dernier de l'ouverture de centres de tests, et, au début de ce mois de janvier, une pétition concernant les vaccins, signée par quelque 1 500 élus locaux dont certains se sont sentis piégés par le formulaire que la région leur avait adressé… La région a ainsi tenté de prendre la main et d'acheter des vaccins alors que chacun est pleinement conscient que la démarche ne peut être que coordonnée à l'échelle de l'État et de l'Europe.
La réalité du terrain nous montre aujourd'hui que les préfectures, en lien avec les agences régionales de santé (ARS), les communes, les intercommunalités et les professionnels de santé, savent organiser cette campagne de vaccination, avec une prise en charge financière par l'État. Dès lors, on ne peut que s'interroger sur la notion de partenariat qu'entendent porter les régions. Pouvez-vous nous préciser le positionnement des régions dans la gestion de cette crise sanitaire ?