Nous avons souhaité auditionner en ce début d'année M. Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste. Je le remercie vivement d'avoir accepté notre invitation, dans un contexte où les actualités ne manquent pas.
La question du financement des missions de service public de La Poste s'est reposée au détour de la réforme de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) proposée par le Gouvernement dans le projet de loi de finances pour 2021. Le fonds national de péréquation territoriale reçoit une dotation annuelle permettant de contribuer au financement de la présence de plus de 17 000 points de contact sur l'ensemble du territoire et d'obtenir ainsi un maillage très fin. Une partie de cette dotation disparaissait du fait de la suppression de la part régionale de la CVAE. Une solution au moins provisoire a été apportée en nouvelle lecture en majorant des crédits budgétaires pour compenser la perte de ce fonds en 2021.
Les charges que représente le service universel postal croissent année après année, sans que la hausse des tarifs postaux, d'en moyenne 5 % par an depuis 2015, suffise à les compenser. La baisse très importante des volumes du courrier est un sujet structurel pour La Poste.
La mission de service public de transport et de distribution de la presse est également déficitaire, en dépit d'une dotation budgétaire annuelle.
Beaucoup de questions se posent donc. Je vous cède la parole pour dresser un état des lieux de La Poste.