Vous évoquez la baisse structurelle du courrier. Je note en parallèle une augmentation structurelle d'autres activités, telles que le colis. En outre, nous pouvons considérer que les chiffres 2020 sont exceptionnels, en lien avec la crise du covid. En 2019, le bénéfice s'élevait à 822 millions d'euros. En 2017, le chiffre d'affaires courrier-colis de La Poste croissait de + 1,3 %.
Vous expliquez avoir adapté la voilure par rapport au changement structurel de La Poste. Or 500 bureaux par an ont fermé. Sur les 17 000 points de contact, seule la moitié est de plein exercice. 20 000 tournées en moins sont comptabilisées et les conditions de travail des agents ont fait l'actualité en 2018 et 2019. J'aimerais avoir votre point de vue sur la sous‑traitance, qui me semble être le principal problème. Celle-ci aspire une partie des activités bénéficiaires et permet de contourner le droit des agents.
Par ailleurs, en mars 2020, la Caisse des dépôts et consignations a pris le contrôle de La Poste. Elle fixe des objectifs de profit par rapport à des investissements. Elle semble notamment avoir pour objectif de multiplier par deux les bénéfices de La Poste d'ici à 2030. Pouvez-vous me confirmer cette information ? Si tel est le cas, n'est-ce pas contraire aux activités de service public ?
Enfin, le représentant légal du syndicat majoritaire dans les Hauts-de-Seine, Sud PPT, peut continuer, grâce aux décisions prises, à exercer son travail de syndicaliste dans La Poste. En revanche, vous refusez sa réintégration en tant que facteur. Ne croyez-vous pas, après toutes ces années de tension, que le temps de l'apaisement est venu, en permettant à Gaël Quirante d'être réintégré ?