Intervention de Émilie Bonnivard

Réunion du mercredi 10 février 2021 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Je crois que ces travaux viennent objectiver une intuition que nous avons depuis le début de cette crise, celle d'une faiblesse structurelle de nos services centraux de santé. Je pense à Santé publique France et aux ARS. Ces structures peinent à répondre à la crise et à donner des réponses de bon sens et efficaces. Nous n'avons plus ces capacités dans nos ministères. C'est inquiétant.

Je rejoins Marie-Christine Dalloz sur le fait que l'on peut comprendre le recours à des cabinets extérieurs s'agissant de certaines missions, mais je peine à expliquer l'appel à un cabinet extérieur à hauteur de plus de trois millions d'euros pour définir une stratégie de vaccination. Le cabinet McKinsey accompagne l'équipe interministérielle dans la définition d'une stratégie cible visant à doter l'ensemble du territoire français des doses de vaccin nécessaires pour assurer une couverture vaccinale conforme aux exigences sanitaires. De quelles compétences disposent ces cabinets pour définir une stratégie vaccinale ? Il s'agit pourtant d'une compétence régalienne. Comment évaluer l'efficacité et l'efficience dans l'accompagnement de la crise ? Les difficultés rencontrées traduisent-elles une efficacité particulière de ces cabinets ? J'en doute. Qu'en aurait-il été sans les cabinets ? N'aurions-nous pas pu entreprendre une stratégie de dépistage massif avant Noël, qu'il aurait été possible d'élaborer avec tous les professionnels et les élus locaux et qui aurait été efficace et rapide ? Nous n'aurions pas fait appel à des cabinets d'accompagnement.

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