Je souhaite tempérer deux ou trois propos qui viennent d'être tenus. Faire appel à des cabinets de conseil n'est pas synonyme en soi d'affaiblissement de l'efficacité d'un appareil d'État et de services administratifs quand on fait face à des besoins totalement exceptionnels. Au sein d'une administration, personne n'est en capacité d'anticiper la montée en puissance logistique et administrative induite par la crise sanitaire. Par ailleurs, il serait peut-être utile d'examiner si certaines collectivités territoriales ont également fait appel à des cabinets de conseil pendant la crise sanitaire et d'établir si leur apport a été différent pour l'État et pour les collectivités.
Quant à la question des personnes, elle dépasse largement le cadre du passage du public au privé. C'est une problématique qui ne se limite pas aux seuls cabinets de conseil. Nous devons nous concentrer sur la question phare soulevée par madame Louwagie : ces cabinets ont-ils permis à l'État de mieux aborder les grands enjeux, notamment logistiques, de la crise sanitaire ? Cela l'a-t-il aidé à mieux protéger nos concitoyens ?