Intervention de Éric Woerth

Réunion du mardi 24 mars 2020 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président :

Nous avons le plaisir de retrouver aujourd'hui Jean‑Luc Tavernier, directeur général de l'INSEE, et Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l'international à la Banque de France, comme tous les trois ou quatre mois, depuis maintenant plus de deux ans, pour évoquer les équilibres économiques et la conjoncture. Les deux institutions, INSEE et Banque de France, ont récemment publié des notes qui permettent d'appréhender de façon plus précise la reprise d'activité au cours du premier trimestre 2021. La Banque de France table sur une croissance annuelle de l'ordre de 5,5 points en 2021, sous toute réserve relative aux incertitudes et aux aléas d'un tel exercice dans le contexte actuel.

Je remercie également, pour sa présence, Jean Pisani-Ferry, qui a publié, le 12 mars dernier, avec Olivier Blanchard, une note pour le Peterson Institute explorant les implications économiques d'une persistance de la crise sanitaire, des restrictions à la circulation internationale et des reconfinements périodiques, soit la situation que nous vivons aujourd'hui. Ils ont notamment mesuré l'effet sur l'économie des confinements mis en place dans sept pays européens, lors des deux phases du printemps et de l'automne 2020. Il apparaît, de façon encourageante, que le choix, lors de la deuxième vague, de mesures aux conséquences économiques moins lourdes que lors de la première, n'en a pas réduit l'efficacité sur la propagation de l'épidémie.

Les questions posées par la lenteur à atteindre l'immunité collective, que ce soit par la vaccination ou par la contamination, sont nombreuses. Quels sont les scénarios actuels de sortie de crise ? Quelles sont les conséquences à terme pour le PIB, la production de richesses et la façon dont nous les produirons ? Quelles sont les implications en termes de politique économique et de politique monétaire, cette dernière ayant déjà été très sollicitée ?

D'un point de vue plus prescriptif, les règles européennes du pacte de stabilité et de croissance, qui atteignaient leurs limites dans ce contexte de crise, ont été suspendues et le resteront sans doute encore un certain temps.

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