Intervention de Éric Woerth

Réunion du mardi 24 mars 2020 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président :

Je vous remercie pour ces exposés passionnants. Pour rebondir sur vos derniers propos relatifs à la formation, que je partage totalement, l'effort doit être consenti, y compris dans le cadre du premier scénario, compte tenu de l'hétérogénéité de la reprise en fonction des secteurs, certains ayant plus souffert que d'autres.

Comme vous l'avez indiqué, il s'agit de focaliser notre aide sur les entreprises viables, même si le tri est complexe. Mettre l'accent sur la formation est fondamental. Dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, certains salariés, et souvent les plus investis, commencent à s'interroger sur leur avenir et se réorientent vers d'autres domaines. Ils ont à cet égard besoin de formations. La migration qui en résultera participera à l'affaiblissement des secteurs les plus touchés, qui mettront plus de temps à retrouver leur niveau de développement antérieur à la crise.

S'agissant de l'endettement, vous semblez dire, en particulier à la Banque de France, qu'il n'est pas aussi important que nous le croyions et qu'il ne constitue pas un point d'inquiétude vis-à-vis de la reprise. Cependant, les échéances sociales et de loyer ont été reportées, tandis que des prêts bancaires étaient accordés. Pourrions-nous revenir sur cette question ?

Depuis près d'un an, les salariés sont incités à intervenir en télétravail, malgré tous les problèmes constatés. Un rapport peut-il être établi entre ce mode d'intervention et la productivité ?

Vous n'avez pas abordé le pacte de stabilité et de croissance. Ses critères devront probablement être modifiés. Quels principes devront être retenus ?

Enfin, le caractère international de la reprise est fondamental. Cependant de fortes tensions politico-économiques se manifestent, en particulier depuis le changement de l'administration américaine, alors que la Chine adopte une position plus stricte, que l'Europe manifeste une certaine dispersion. La reprise ne pourrait-elle intervenir en ordre dispersé, les pays européens cédant à des tentations différentes sur le sujet ? Les difficultés se présentent déjà pour la mise en place d'un mécanisme carbone aux frontières. Les tensions peuvent-elles freiner la reprise européenne ?

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