Pourriez-vous préciser très concrètement par quels types d'investissements publics l'accélération de la relance et de la reprise peut être soutenue, sans opter pour un plan similaire à celui mis en œuvre aux États-Unis ? Que faudrait-il engager comme actions supplémentaires par rapport à celles déjà initiées ?
S'agissant du taux de chômage, d'après la présentation de la Banque de France, je comprends qu'il manifeste une tendance pas trop négative, même si une remontée doit être attendue dans les prochains mois. Disposez-vous des estimations par secteurs ?
Cette question en amène une autre, relative à la formation, sur l'anticipation possible des mouvements inter-secteurs, du fait tant de salariés pouvant changer de secteurs que de types d'activités redémarrant plus vite que d'autres. Comment peut être déclinée la hausse du taux de chômage, puis sa stabilisation aux alentours de 9 %, secteur par secteur ? Un lien peut-il être établi entre cette donnée et les niveaux de trésorerie constatés, tant dans l'industrie que dans les services ? L'évolution de ces niveaux pourrait-elle préfigurer une variation du taux de chômage, sachant que la masse salariale constitue une variable d'ajustement en cas de difficultés de trésorerie ?
Sur le sujet de l'épargne financière, il est très intéressant de distinguer celle des ménages de celle des SNF et des administrations publiques, qui semblent « fonctionner en miroir ». Quelles conséquences peuvent être attendues sur certains actifs ? La création monétaire liée à la crise a-t-elle pour effet le gonflement de bulles d'actifs ? Les constats relatifs à la sur-épargne américaine laissent-ils présager, par effet de contagion, les mêmes phénomènes en Europe et en France, en particulier concernant la bulle immobilière ?
De manière générale, pourriez-vous décrire l'influence que pourrait avoir l'international, et en particulier le plan Biden et la reprise chinoise, sur notre propre économie ?
Pour compléter les propos du président Éric Woerth sur le pacte de stabilité et de croissance, vous êtes-vous positionnés sur les nouvelles règles de gouvernance des finances publiques à adopter en France, sachant que nous y travaillons au sein de la commission des finances ? L'objectif serait de permettre, à l'issue de la crise, un nouveau regard sur nos grands agrégats et nos soldes publics, et la prise de décisions plus cohérentes en la matière avec notre nouveau niveau d'endettement. Avez-vous une idée de la direction que doivent prendre les politiques relatives aux finances publiques à l'avenir, compte tenu d'un regard neuf sur le solde primaire et sur les dépenses d'investissement et de fonctionnement du budget de l'État ?