J'ai entendu les polémiques récurrentes qui nous rappellent la période 2007-2012. Lorsque le président Sarkozy a quitté le pouvoir, notre pays déplorait 1 867 homicides, tentatives d'homicide ou règlements de compte. Près de dix ans plus tard, après cinq années de gestion Macron-Hollande et quatre années Macron, ce nombre est monté à 4 472. Les chiffres ne peuvent se résumer à des effectifs de police, qui étaient autrefois davantage présents sur le terrain. Depuis, malgré les hausses de personnels, ils le sont beaucoup moins, sans doute en raison d'une nouvelle organisation.
Le rapport d'exécution de la Cour des comptes évalue la dette à l'égard des policiers à 825,5 millions d'euros d'heures supplémentaires non payées. C'est gigantesque et scandaleux. Vous avez évoqué une forme de rattrapage : 5,6 millions d'heures supplémentaires payées, 72 millions d'euros. Si je compte bien, il resterait 754 millions d'euros d'heures supplémentaires à payer aux policiers. Nous sommes très loin du compte. Pourriez-vous nous donner un calendrier précis ? Il en va de la reconnaissance de la nation envers ces hommes et ces femmes qui se sacrifient, ne comptent pas leurs heures, subissent des tensions énormes, du fait de la menace terroriste, de la crise sociale, de l'explosion de la violence dans les quartiers. Il est paradoxal que l'État doive à ces hommes et à ces femmes exceptionnels encore 825,5 millions d'euros.