Je souhaite aborder trois sujets. Tout d'abord, s'agissant de l'aide médicale d'État, l'indicateur 1.1 de la mission Santé indique une augmentation de 50 % du délai moyen d'instruction des dossiers en 2020 par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale, c'est-à-dire trente jours au lieu des vingt visés. Nous pourrions imaginer que cela s'explique par une désorganisation des services du fait de la crise sanitaire, mais cela est en réalité principalement dû à des réorganisations internes indépendantes de cette crise. Ces réorganisations pénalisent les bénéficiaires de l'AME alors même que nous traversons une crise sanitaire sans précédent. Pouvez-vous nous assurer que de telles défaillances ne se reproduiront pas en 2021 ?
Ensuite, s'agissant du RSA jeune, le rapport annuel de performance de la mission Solidarité, insertion et égalité des chances nous apprend que ce dispositif, certes dérogatoire mais national, ne concerne que 600 foyers. Cela montre à quel point il est urgent de créer un véritable minimum jeunesse. Qu'attendez-vous pour le mettre en place, d'autant que vous semblez y être favorable ?
Enfin, s'agissant de la permanence téléphonique nationale de référence contre les violences faites aux femmes, le 3919, vous aviez un objectif de 100 % des appels traités. En réalité, seuls six appels sur dix l'ont été, ce chiffre étant en chute libre par rapport aux années précédentes et alors même que les violences conjugales ont bondi pendant le confinement. Que comptez-vous faire pour enfin donner de vrais moyens à la lutte contre les violences faites aux femmes ?