Intervention de Olivier Véran

Réunion du mercredi 26 mai 2021 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Olivier Véran, ministre :

Nous créons des dépenses importantes visant à apporter une réponse structurelle à un problème structurel, à savoir la précarité dans notre pays. Certaines réponses structurelles sont coûteuses. Le plan « 1 jeune, 1 solution » coûte 7 milliards d'euros : c'est une dépense, mais c'est aussi un investissement sur l'avenir.

La première cause de pauvreté dans notre pays, c'est la perte de l'emploi, le chômage, et la première des solidarités, c'est l'emploi. Nous dépensons donc massivement pour permettre aux Français de retrouver un emploi ou d'accéder à une formation qui leur permettra d'en trouver un. Il n'y a pas de martingale contre la pauvreté ; en revanche, il y a des moyens déterminés pour éviter que les gens tombent dans la pauvreté ou pour les aider à en sortir. Les politiques en faveur de l'insertion et de l'emploi sont des dépenses non seulement indispensables mais même extrêmement rentables. Lorsque nous sommes hors crise sociale, hors crise sanitaire, quand les amortisseurs sociaux sont moins prééminents, les dépenses prévues sont moins exceptionnelles. Lorsque nous faisons reculer le chômage, nous avons besoin de moins de prestations sociales exceptionnelles. Les crédits sont alors amenés à diminuer. Si la crise du covid-19 est conjoncturelle, le problème du chômage est structurel dans notre pays, et c'est pour cela que nous réformons, comme d'autres l'ont fait avant nous et le ferons après nous.

Enfin, le maintien des droits sociaux prévu par le CESEDA permet de pallier les difficultés que rencontrent certaines préfectures à renouveler les titres de séjour dans le temps. Pendant une période de trois mois à compter de l'expiration du titre de séjour, la personne conserve son droit d'exercer une activité professionnelle et l'intégralité de ses droits sociaux – aides sociales, prestations familiales, sécurité sociale, droit au chômage. Le dispositif de maintien de droits prévu par le code de la sécurité sociale est quant à lui plus spécifique et concerne uniquement la protection universelle maladie (PUMA) et, le cas échéant, la complémentaire santé solidaire.

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