Intervention de Christine Pires Beaune

Réunion du mardi 1er juin 2021 à 17h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Enfin, puisque vous êtes en charge de la mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines, avez-vous été les ministres de la déconcentration en 2020, ou cela sera-t-il le cas en 2021 ? Je n'aborderai qu'un thème, celui des effectifs de la fonction publique, notamment de la DGFIP. À la lumière de la consommation des crédits de la mission en 2020, on ne peut que constater à regret, une fois encore, la diminution des moyens humains alloués aux administrations publiques essentielles pour les Français et les Françaises, particulièrement au sein de la DGFIP. Les dépenses de personnel exécutées de la mission sont inférieures de 118 millions à la prévision, notamment parce que les suppressions d'emplois ont été plus importantes que prévu. En effet, avec la suppression de 2 050 ETP hors opérateurs, le schéma d'emploi réalisé est supérieur à celui programmé de 397 emplois, dont 360 pour le seul programme 156, celui de la DGFIP. Cela s'explique notamment par le fait que les concours organisés ont attiré un nombre moins important de candidats. Pour l'exercice 2019, nous avions déjà pu constater un écart dans le programme 156, résultant notamment de difficultés de recrutement. Mais en 2020, ce phénomène de désaffection a perduré tout en étant aggravé par le contexte sanitaire. Donc non seulement la baisse des effectifs au sein de la DGFIP se poursuit, mais la situation s'aggrave du fait d'un manque d'attractivité de ces emplois, accélérant la dégradation de l'exercice de ses missions essentielles au fonctionnement de l'État ainsi que les conditions de travail des personnels. Comment faire pour que demain, ces métiers soient de nouveau attractifs ?

D'ailleurs, pour la première fois depuis 2019 et le plan de fermeture de trésoreries, une grève nationale a été organisée par l'intersyndicale au début du mois de mai, afin de dénoncer le fait que les effectifs soient passés sous la barre symbolique des 100 000. Depuis 2002, 40 000 postes ont été supprimés au sein du Trésor public – et 25 000 depuis 2008. Au moment où servir l'intérêt général prend tout son sens pour les fonctionnaires de notre pays, en cette période d'avalanche de crises économique, sanitaire et sociale, il conviendrait d'arrêter enfin cette hémorragie de destructions d'emplois, et plus généralement au sein de la fonction publique.

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