La réforme de l'État et la rationalisation du champ de l'action publique sont à l'œuvre depuis de nombreuses années. On peut légitimement penser que l'objectif de tout cela, au-delà d'accroître l'efficacité de l'action publique en matière d'accès aux services publics, est bien de faire des économies les plus immédiates possible. La présence du ministre du budget l'atteste.
En attendant, ce sont la qualité et l'accès des services publics qui en pâtissent. La numérisation qui s'opère est, bien entendu, positive. Mais quid des autres canaux d'accès aux services publics ? Nous avions pointé avec Jean-Paul Mattei, dans notre rapport relatif aux services publics dans les territoires ruraux, les problèmes d'accès et l'importance pour le déploiement des maisons France Service du maillage territorial et d'une gestion décentralisée. Où en est ce déploiement, madame la ministre ?
Se pose aussi, plus généralement, la question du fonctionnement de ces maisons France Service ? Au même titre que d'autres services publics ou de Pôle Emploi, elles fonctionnent souvent grâce aux services civiques qui sont devenus une main-d'œuvre bon marché essentielle. Ce fonctionnement s'inscrit dans un processus plus large, dans lequel la place des contractuels et de l'externalisation s'accroît. Monsieur le ministre, quand allons-nous stopper cette hérésie des plafonds d'ETP, qui conduit à des économies au rabot et dégrade le fonctionnement des services publics ?