Monsieur le secrétaire d'État, vous avez décrit tout à l'heure le processus d'agencisation, disant que ce que l'on a gagné en souplesse, on l'a perdu en transparence. On oublie souvent que les politiques publiques du XXIe siècle, qui sont complexes, ne peuvent être menées par les seules administrations de l'État : les citoyens et les corps intermédiaires doivent y prendre une part, ce qui améliore forcément la transparence. Or l'agencisation favorise ce mouvement : elle favorise les partenariats. Je rappelle que dans le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, nous avons associé les élus locaux au conseil local de développement. Il faut que les administrations apprennent à travailler autrement, qu'elles apprennent à ne pas tout faire toutes seules, dans leur petit périmètre mais à travailler avec d'autres et à être transparentes, même si tout n'est pas budgétisé.
On a beaucoup parlé de la participation des citoyens et je rappelle que l'APD est portée en majorité par d'autres acteurs que l'État, notamment de petites communes. Monsieur le secrétaire d'État, comment allons-nous faire en sorte que les citoyens comprennent mieux l'aide au développement, qui devrait être, non pas une aide d'État, mais une aide de la nation ?