La situation sanitaire reste fragile. La situation dans certains départements touristiques devrait nous alerter, nous conduire à vacciner encore plus vite et à continuer à appliquer les gestes barrière, car nous désirons tous sortir au plus vite de la crise.
Le président Woerth a raison : il s'agit d'un PLFR d'urgence. Il est tout de même paradoxal qu'au moment où nous sortons de cette crise, les mesures de relance soient moins importantes que les mesures d'urgence. Je déplore par exemple que la recherche médicale, notamment dans le secteur des biotechnologies, ne bénéficie d'aucun crédit, ni dans le plan de relance initial de 100 milliards, ni dans ce PLFR. C'est une faute !
En revanche, je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur le président, quand vous dites que les annulations de crédits, qui s'élèvent à 1,7 milliard, ont un caractère symbolique. Certes, c'est peu par rapport à l'ensemble du budget de l'État, mais ces annulations posent problème pour les missions Justice, Sécurités ou Travail et emploi, dans le contexte actuel.
Monsieur le ministre des comptes publics, je vous remercie d'avoir inscrit des crédits pour les régies. Je vous avais alerté à ce sujet dès le 22 juillet 2020, notamment pour les régies thermales. Ce PLFR corrige l'inégalité de traitement entre exploitants privés et exploitants publics : mieux vaut tard que jamais !
Monsieur le ministre de l'économie, dans les Échos du 26 mai 2021, vous avez défini une stratégie de désendettement reposant sur trois piliers, dont la poursuite de réformes structurelles comme celles de l'assurance chômage ou des retraites. Pouvez-vous nous donner un calendrier des réformes ? Dans ce même entretien, vous invitez tous ceux qui le peuvent à donner 100 000 euros à chacun de leurs enfants et 32 000 euros à chacun de leurs petits-enfants. Nous avions voté une mesure complémentaire dans un PLFR. Combien de Français peuvent le faire et combien l'ont fait ?
Monsieur le ministre, vous aviez reconnu que les élus désiraient être reçus au ministère de l'économie et des finances pour évoquer la situation de la filiale d'Eramet, Aubert et Duval. Comptez-vous tenir cette promesse ?
Enfin, si le carry back est une bonne mesure, combien nous coûtera-t-il en moindres recettes d'impôt sur les sociétés ?