Intervention de Isabelle Valentin

Réunion du jeudi 3 juin 2021 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Le budget de la mission Enseignement scolaire s'inscrit, cette année encore, dans une trajectoire ascendante et je m'en réjouis. Premier budget de la Nation, il s'élève, pour 2021, à 55,1 milliards d'euros, hors crédits du plan de relance, dont 53,6 milliards consacrés à l'enseignement scolaire. L'éducation est ainsi considérée comme une priorité.

L'élévation générale du niveau et la réduction des inégalités à l'école sont des impératifs de justice sociale auxquels le budget de l'éducation devrait permettre de répondre. Or la France se trouve au 23e rang sur 79 pays selon le classement établi dans le cadre du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), ce qui conduit à s'interroger.

La rentrée 2020 a été particulièrement complexe. Je tiens à souligner la remarquable mobilisation de l'ensemble des équipes éducatives et des personnels, qui a permis d'assurer une vraie continuité pédagogique et le maintien du lien entre les élèves et les établissements.

Les efforts engagés dans le premier degré, pour l'indispensable maîtrise des savoirs fondamentaux, sont essentiels, et la création de 2 000 emplois va dans le bon sens.

Je me réjouis également de la progression de 9 % des crédits dédiés à l'école inclusive, qui permet de financer le recrutement de 4 000 ETP d'AESH à la rentrée 2021. L'école doit permettre à chaque élève de s'accomplir. Tous méritent d'être dignement accompagnés, mais ce n'est pas toujours le cas actuellement.

Bien que 100 millions d'euros aient été ouverts dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2021 afin d'accompagner les communes face aux frais résultant de l'abaissement à 3 ans de l'âge de la scolarité obligatoire, de nombreuses écoles de nos territoires ruraux souffrent d'un manque de moyens.

La crise sanitaire a prouvé que le numérique est un enjeu crucial pour l'éducation. Dans le cadre du plan de relance, 91 millions sont consacrés au développement des usages du numérique dans le premier degré en 2021-2022. Néanmoins, de trop nombreux élèves sont exclus du télé-enseignement parce qu'ils ne disposent pas d'outils informatiques ou du réseau nécessaire pour se connecter.

La revalorisation des métiers d'enseignant et d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM), la reconnaissance et la pérennisation des métiers d'assistant d'éducation et d'AESH, le renforcement de l'attractivité des métiers de l'éducation en général, la numérisation des collèges, la lutte contre le harcèlement et le décrochage scolaires ainsi que l'insécurité aux abords des collèges et dans les transports scolaires sont des priorités qui mériteront toute notre attention dans les prochains budgets : ces derniers devront être à la hauteur des ambitions pour l'école de la République et pour notre jeunesse, qui représente l'avenir de notre pays.

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