Je souhaite apporter deux précisions complémentaires.
En matière de défaillances d'entreprises, leur niveau de 2020 est inférieur à celui de 2019, qui était déjà une année très particulière, au cours de laquelle leur nombre s'est élevé à 40 000, soit un plus bas historique.
Ma deuxième précision est plus rassurante. Si nous ne savons pas maîtriser l'effet de rattrapage qui aura lieu, nos discussions avec les administrateurs et les mandataires judiciaires ont démontré que les « entreprises zombies » sont, dans leur immense majorité – à plus de 90 % –, de très petites entreprises. Le plus souvent, elles ont pour seul salarié l'entrepreneur ou le gérant de l'entreprise, ou ne comptent que deux ou trois salariés. Le sort de ceux qui perdent leur emploi est toujours dramatique. Toutefois, en matière d'effet sur l'emploi, cela signifie que les choses seront plus mesurées qu'en cas de vague de plans sociaux. De même, l'effet sur le PIB sera limité, car les entreprises que leur fragilité exposait au risque de défaut en 2020, maintenues en activité grâce aux aides d'urgence liées à la crise du covid-19, avaient déjà une activité très faible auparavant, et une participation au PIB assez limitée.