Je souhaite revenir sur un sujet essentiel : l'insertion professionnelle et sociale des jeunes ultramarins. La scolarité est très inégale selon les territoires ultramarins ; il en va de même pour les conditions d'insertion des jeunes sur le marché du travail.
Je souhaite souligner les spécificités ultramarines par rapport à l'hexagone en la matière, et ainsi vous interroger sur les moyens que l'État met en place pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes ultramarins. Ces territoires regorgent de talents, mais ceux-ci rencontrent parfois des difficultés liées aux transports locaux, à la continuité territoriale, pour poursuivre leurs déplacements dans l'hexagone, en Europe ou à l'international – ceux-ci sont d'ailleurs plus cohérents avec les bassins géographiques d'emploi.
Le service militaire adapté (SMA) est un outil indispensable à la prise en charge des jeunes en décrochage, mais celui-ci manque de moyens financiers et humains. Enfin, le tissu économique local, composé pour une grande majorité de très petites entreprises (TPE) et d'artisans, ne permet pas une insertion locale satisfaisante des jeunes. L'apprentissage y est particulièrement difficile à développer.
Depuis le début de la crise sanitaire, la situation des jeunes vis-à-vis de l'apprentissage et de l'emploi demeure-t-elle aussi difficile ? Comment celle-ci pourrait-elle être améliorée ?