J'abonderai dans le sens de M. le rapporteur général : le PLF pour 2022 confirme les principales orientations qui sont celles de la majorité depuis cinq ans.
Il confirme que notre majorité est bien celle de la baisse des prélèvements obligatoires : 25 milliards en moins pour les Français, écrasés jusqu'alors par l'impôt, et 25 milliards de baisse pour les entreprises, ce qui permet de regagner peu à peu l'attractivité dont on a tant besoin.
Le PLF confirme aussi que cette majorité est celle qui se soucie des plus fragiles, à travers le chèque énergie, l'hébergement d'urgence, ou encore l'allocation aux adultes handicapés, qui aura connu au cours du quinquennat une revalorisation inédite dans notre histoire.
C'est également une majorité qui renforce le régalien – la justice, les armées, la police –, lequel avait été délaissé par les précédentes.
C'est enfin une majorité qui protège les collectivités territoriales : je note que, pour la cinquième année consécutive, la dotation globale de fonctionnement restera stable.
En outre, le PLF démontre l'incroyable efficacité de la réaction de l'État dans la crise : vingt mois après le début de la plus grande crise que l'on a connue depuis des décennies, le PIB a retrouvé son niveau antérieur à celle-ci, et il en va de même pour le chômage. Le pouvoir d'achat a été lui aussi protégé, malgré une diminution de 8 % du PIB l'année dernière. Quant à l'indice du climat des affaires, l'avis du Haut Conseil des finances publiques, qui nous était présenté ce matin, est très clair : il demeure proche des niveaux les plus élevés que l'on a connus durant la décennie précédant la crise sanitaire. Face à une crise d'une gravité sans commune mesure avec ce que l'on avait connu, la gestion a donc été d'une efficacité inédite.
Cette situation a évidemment des conséquences budgétaires, comme l'a dit M. le rapporteur général. Toutefois, le PLF offre un horizon clair pour le redressement des finances publiques, tout en préservant la compétitivité – il est difficile mais essentiel de trouver un équilibre entre ces deux exigences, puis de le préserver.
Le Haut Conseil des finances publiques note la prudence des prévisions du Gouvernement, ce qui est à mon sens une très bonne façon d'approcher les dépenses publiques. Il suggère d'affecter les recettes supplémentaires, s'il devait y en avoir, à un redressement plus rapide des finances publiques. J'aimerais connaître l'avis des ministres sur ce point.