Je voudrais marquer notre satisfaction. Nous sommes satisfaits, d'abord, des résultats de la loi de finances et des lois de finances rectificatives que nous avons examinées l'année dernière pendant la crise. Elles ont permis à l'économie française de résister mieux qu'ailleurs. La France est ainsi l'un des seuls pays où le taux de chômage a retrouvé un niveau comparable à celui d'avant la crise.
Nous sommes également satisfaits de la méthode, car le projet de loi de finances est présenté un peu plus tôt que prévu, ce qui nous laissera le temps de l'examiner – ainsi que les amendements que vous nous soumettrez, messieurs les ministres, dans les conditions qu'a indiquées M. le rapporteur général.
Nous sommes satisfaits, enfin, des choix politiques que reflète le texte. Il s'agit d'un budget de continuité et de stabilité ; c'est aussi le budget des promesses tenues. La fiscalité est stable, de même que les dotations aux collectivités. Les baisses d'impôts programmées – celle de la taxe d'habitation et celle de l'impôt sur les sociétés – sont maintenues, tout comme le sont les dépenses qui avaient été programmées bien avant la crise, notamment en matière de défense, d'aide au développement ou encore de transition écologique.
Vous le savez, messieurs les ministres, dans certains secteurs les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement, et elles nous interpellent sur l'attractivité et la valorisation du travail. Ces difficultés pourraient ralentir le rebond de l'économie. Quelles sont les mesures votées par le passé ou inscrites cette année dans le budget qui permettraient d'y répondre ?