Intervention de Lise Magnier

Réunion du mercredi 22 septembre 2021 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Ce projet de loi de finances marque, nous l'espérons tous, la sortie de la crise. Le temps a été effectivement à l'urgence en 2020, avec les projets de loi de finances rectificative successifs pour protéger, quoi qu'il en coûte, les ménages, les entreprises et les collectivités locales. Nous sommes convaincus, comme une très large majorité des Français, que l'action du Gouvernement a été massive et bien calibrée.

La loi de finances initiale pour 2021 conciliait tout à la fois l'urgence et la relance, afin de continuer à protéger les catégories les plus touchées par la crise, tout en amorçant la relance pour bâtir l'économie française de demain.

Il est donc effectivement temps de passer à un troisième temps, consacré au renforcement de la relance, à l'intensification de l'investissement et à la poursuite du recentrage de l'effort public sur les missions régaliennes de l'État.

Le groupe Agir ensemble ne peut qu'approuver ces trois priorités défendues à travers le projet de loi de finances pour 2022. Comme vous l'avez dit, elles s'inscrivent dans la continuité de l'action économique menée par le Gouvernement et la majorité depuis quatre ans. Nous saluons également la stabilité fiscale garantie par le texte – tout au moins, c'est l'impression qui émane d'un premier balayage. Cette stabilité est gage de clarté et de lisibilité, ce qu'attendent nos concitoyens et surtout les acteurs économiques.

En ce qui concerne la maîtrise de la dépense publique, vous le savez, notre groupe a toujours plaidé pour le plus grand sérieux budgétaire. C'est ce sérieux qui a permis de faire passer le déficit public sous la barre des 3 % du PIB avant la crise, faisant ainsi sortir la France de la procédure de déficit excessif. Mais la crise a évidemment changé la donne, et a eu un impact inédit sur nos finances publiques, à la hauteur de la réponse massive apportée par l'État. Il convient donc d'analyser le PLF à l'aune du choc massif qu'ont subi les finances publiques. Leur rétablissement est pour nous une nécessité, mais il doit être pensé selon deux critères : la qualité de la dépense publique engagée et le moment opportun pour mener des réformes susceptibles de se traduire par des économies.

En ce qui concerne la qualité de la dépense publique, le réarmement des missions régaliennes, conformément aux lois de programmation, ainsi que le renforcement de la relance et de l'investissement nous semblent pertinents.

S'agissant du calendrier proposé pour le rétablissement des finances publiques, nous devons être très vigilants afin de ne pas compromettre la soutenabilité de la dette publique. Nous saluons l'objectif d'un déficit à 3 % à l'horizon de 2027. Toutefois, pouvez-vous nous indiquer, au regard du budget que vous nous présentez, l'effort budgétaire en valeur qu'il nous faudra fournir dans les cinq prochaines années pour atteindre cet objectif ?

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