Intervention de Bruno le Maire

Réunion du mercredi 22 septembre 2021 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Bruno le Maire, ministre :

Madame Verdier-Jouclas, d'après nos évaluations, en dehors d'exceptions dont il faut tenir compte, il ne devrait pas y avoir de difficultés massives de remboursement des prêts garantis par l'État au printemps prochain. Nous avons déjà offert la possibilité à ceux qui le souhaitaient de reporter le remboursement d'un an, en le faisant débuter en 2022. Il faut être très prudent avant d'envisager une mesure générale, car cela ne rendrait pas service aux emprunteurs. À un moment donné, il faut rembourser les prêts que l'on a contractés. Lorsque la croissance est élevée et la situation économique favorable, c'est le bon moment pour rembourser ses dettes. Repousser sans cesse l'échéance peut être risqué.

Cela étant, je suis favorable à ce que nous apportions des réponses au cas par cas à certaines entreprises en grande difficulté, dans les secteurs particulièrement touchés. Je pense, par exemple, aux agences de voyages, dans un contexte marqué par une très faible reprise du trafic aérien de longue distance. Certains agriculteurs pourraient également rencontrer des difficultés particulières. Je privilégie un traitement au cas par cas. Nous sommes en discussion avec la Fédération bancaire française ; nous souhaitons qu'il soit fait preuve d'un peu plus de souplesse à l'égard de certains. Cela doit toutefois rester l'exception : la règle est le remboursement.

Monsieur Aubert, lorsque nous avons annoncé le plan de relance, on nous a dit : 100 milliards, ce n'est pas assez. À présent, certains nous disent que c'est trop. Je constate qu'au bout du compte, la relance économique est là. Ce qu'on attend d'un plan de relance, c'est une reprise de la croissance économique. Nous connaissons aujourd'hui, à cet égard, un des meilleurs résultats de la zone euro, ce qui montre que le plan de relance a été bien calibré et bien appliqué.

S'agissant du prix de l'énergie, nous avons fait le choix d'une réponse ciblée et massive, à travers le chèque énergie. Alors que celui-ci concernait 3,7 millions de personnes au début du quinquennat, il est aujourd'hui versé à près de 6 millions de personnes. Grâce à l'aide exceptionnelle de 100 euros, son montant moyen va passer à 250 euros. Nous allons faire en sorte qu'il soit attribué d'ici à la fin de l'année 2021, en puisant dans les crédits d'urgence. C'est bien une urgence, en effet, que de permettre aux gens de se chauffer dans de bonnes conditions. Pour l'heure, cela reste la meilleure réponse, mais nous suivons évidemment de très près l'évolution des prix de l'énergie.

Monsieur Castellani, nous nous attachons à territorialiser toujours plus France Relance.

Monsieur Bricout, nous avons presque fait le tour des fromages de France. Je recommanderai, pour terminer, le neufchâtel – qui se présente sous la forme d'un cœur.

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