Je ne peux pas laisser dire que les mesures annoncées sont une rustine ou un pourboire. Je rappelle les décisions prises : blocage de la hausse des prix, baisse de la fiscalité, revalorisation du chèque énergie de 100 euros pour les foyers les plus modestes. Cette dernière mesure répond à votre préoccupation légitime, monsieur Orphelin : elle est sinon redistributive, du moins adaptée aux ménages les plus modestes. On ne peut pas prétendre qu'il n'y a pas eu d'anticipation, ni de réaction forte : la hausse des prix doit être compensée et le sera.
En matière de soutien à la rénovation énergétique des bâtiments privés, nous sommes passés d'un crédit d'impôt, le CITE, à une aide directe, MaPrimeRénov'. Ce qui m'embête avec vos propositions, c'est que l'on reviendrait sur cette avancée. Pour le reste, il est exact que la rénovation des bâtiments privés est plutôt une politique des petits pas. En général, les ménages n'ont pas les moyens de faire une rénovation globale de leur logement. C'est tout l'intérêt de MaPrimeRénov' : le dispositif est souple et mobilisable rapidement ; on peut procéder étape par étape. Il fonctionne bien, et c'est précisément pour cette raison que nous augmentons les crédits qui lui sont affectés.