L'an dernier, nous avions évoqué la possibilité d'agir à travers le mécénat mais on nous avait opposé le risque d'ouvrir la boîte de Pandore. À l'heure actuelle, les entreprises peuvent passer par l'intermédiaire de fondations – par exemple l'Office national des forêts a créé sa propre fondation en 2020 – mais ces outils sont encore peu utilisés. Il faudrait impérativement les développer.
Les forêts vont bénéficier d'un budget de 150 millions d'euros dans le cadre du plan de relance sur deux ans. Or les besoins identifiés pour la replantation sont de 300 millions d'euros par an. On ne peut pas exiger de l'État qu'il dégage une telle somme pendant trente ans. Il faut donc trouver d'autres solutions.
Le mécénat d'entreprise nous permettrait de fournir les efforts nécessaires dans les forêts d'Ardèche ou d'ailleurs. À côté du greenwashing, il existe du mécénat sérieux, par exemple au Togo ou en Malaisie. Si la France n'est pas compétitive en matière de compensation carbone, c'est qu'une grande part du coût de la plantation est liée à celui de la main-d'œuvre – qui n'est pas le même au Togo et en France. On aurait donc bien besoin d'un petit coup de pouce fiscal pour éviter d'avoir à piocher dans les crédits budgétaires.