Intervention de Michel Zumkeller

Réunion du mercredi 13 octobre 2021 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Le groupe UDI et indépendants constate avec inquiétude que les comptes de la sécurité sociale se maintiennent à un niveau jamais atteint auparavant : le déficit pour 2021 s'établit à 34 milliards d'euros et la dette sociale culmine à 166 milliards.

Dans son rapport sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale, la Cour des comptes vous a alertés sur l'indispensable retour à l'équilibre des comptes, au risque qu'une partie des prestations sociales versées aujourd'hui repose sur les générations futures. Elle ajoute même qu'il existe un risque de voir le déficit dépasser de manière permanente les 10 milliards d'euros à partir de 2024.

Notre groupe considère qu'il n'est pas responsable de faire reposer les politiques de santé publique d'aujourd'hui sur les épaules de nos enfants.

Dans le détail, nous considérons qu'il faut s'engager plus fortement dans le virage domiciliaire : c'est une aspiration des patients et des personnes âgées autant qu'une nécessité afin de permettre un allègement de nos EHPAD et de nos hôpitaux.

De la même manière, nous regrettons l'insuffisance des politiques de prévention et de dépistage, qui participent d'un renforcement de la qualité des soins. Nous sommes ainsi très attachés aux travaux sur les perturbateurs endocriniens et aimerions que tout cela apparaisse dans ce type de texte.

Il en va de même de la lutte contre la fraude aux prestations sociales, thème qui nous semble important – il serait utile de discuter des pistes que trace l'excellent rapport de nos collègues Patrick Hetzel et Pascal Brindeau sur ce sujet – ou de la biométrie – dont on ne nous dira plus qu'elle est impossible à mettre en œuvre, maintenant qu'on a été capable de finaliser en trois mois un QR code pour le passe sanitaire.

Concernant l'organisation de notre système de santé, nous sommes très attachés à une plus grande décentralisation et défendons ainsi l'idée d'un ORDAM, un objectif régional de dépenses d'assurance maladie qui permettrait d'être plus proche des territoires. Nous regrettons également l'absence de mesures visant à lutter contre les déserts médicaux.

Tels sont les sujets que notre porte-parole de groupe Valérie Six et nous nous attacherons à développer tout au long de l'examen de ce PLFSS.

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