Intervention de Didier Le Gac

Réunion du mardi 19 octobre 2021 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées (Préparation et emploi des forces : marine) :

Je me réjouis que le budget de la défense soit en augmentation cette année encore, de 1,7 milliard d'euros, et surtout que la loi de programmation militaire soit respectée, ce qui est assez rare pour être souligné. En cette dernière année de la législature, je peux vous dire que la marine nationale a pu se réarmer tant en équipements que sur le plan des ressources humaines.

Il est de plus en plus probable – tous les experts le disent – que la menace vienne demain de la mer, après des années de lecture géopolitique plutôt terrestre. De fait, la marine nationale est confrontée à deux phénomènes de grande ampleur : la contestation du droit et des espaces maritimes partout dans le monde et le développement rapide de nouvelles puissances navales, notamment en Chine. On assiste, en effet, à un véritable réarmement naval. La Chine construit tous les trois ou quatre ans l'équivalent de notre marine nationale.

En 2022, l'action 03, Préparation des forces navales, du programme 178, sera dotée de 4,05 milliards d'euros en autorisations d'engagement et de 2,8 milliards en crédits de paiement. Les moyens prévus pour 2022 confirment l'effort de réarmement de notre marine qui est entrepris depuis le début de l'application de la LPM.

J'entends les inquiétudes exprimées par M. Cornut-Gentille, qui a raison d'être préoccupé par les ruptures capacitaires. En 2022, néanmoins, le renouvellement de nos capacités opérationnelles se traduira par des livraisons nombreuses, parmi lesquelles quatre avions de patrouille ATL 2 rénovés, un sous-marin de type Suffren, une frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée, une frégate de type La Fayette rénovée, un bâtiment ravitailleur de forces, un module de lutte contre les mines, quinze stations navales connectées aux satellites de communication, etc. De grands programmes sont engagés.

Le nerf de la guerre, pour la marine, est le maintien en condition opérationnelle des équipements, qui permet de naviguer le plus possible et qui est d'ailleurs mesuré en nombre de jours de mer. L'investissement se poursuivra en 2022, même si les effets sur l'accroissement de l'activité ne se manifesteront qu'en 2023.

Les crédits de la marine permettront la mise en œuvre de trois types d'engagement : la permanence de la posture de dissuasion, la défense de notre territoire maritime, notamment à travers l'action de l'État en mer, et la présence sur plusieurs théâtres d'opérations, comme l'Indopacifique, le Golfe de Guinée et l'Atlantique. Alors que le dernier Livre blanc prévoyait un ou deux théâtres d'opérations, la marine est engagée dans trois ou quatre en même temps.

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