Intervention de Charles de Courson

Réunion du mardi 19 octobre 2021 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Le groupe Libertés et territoires ne peut que se réjouir de la hausse du budget de la défense en 2022, puisqu'il se conformera ainsi, par une hausse de 1,7 milliard, à la trajectoire inscrite dans la loi de programmation militaire, que nous avons votée. Cependant, comme nous l'avions dit au moment de l'examen de cette loi, nous ne pouvons que faire part de notre étonnement devant cet heureux hasard que les hausses les plus fortes doivent avoir lieu après l'élection présidentielle. Vu la situation catastrophique des finances publiques, j'ai quelque doute sur le respect de la loi de programmation militaire après 2023. Nous verrons…

Les OPEX sont programmées à hauteur de 820 millions d'euros. Pourriez-vous nous indiquer le coût réel de ce qui est prévu pour 2022 et donc l'ampleur de la sous-budgétisation ? Même si elle se réduit, elle existe toujours, ce qui donne ensuite lieu à un redéploiement, souvent en utilisant des crédits d'investissement, hélas !

Du fait de la rupture du contrat qui nous lie à l'Australie, les pertes seront élevées pour Naval Group, mais nous ne savons toujours pas quel sera le manque à gagner pour l'État. Quelles seront les conséquences sur la trajectoire de la loi de programmation militaire ?

En ce qui concerne la cyberdéfense, des recrutements importants sont prévus. Mon groupe est tout à fait favorable à cette évolution, car elle va dans le bon sens. Nos rapporteurs pourraient-ils nous dire où se situe notre effort par rapport aux autres grandes puissances, les États-Unis, la Chine ou la Russie ?

Le projet de défense européenne, qui revient sans cesse, est toujours au point mort. Le cadre financier pluriannuel prévoit une dotation de seulement 7,9 milliards d'euros pour l'ensemble de la période 2021-2027. Pourriez-vous nous en parler un peu ?

Dernière question, mais pas des moindres, les moyens budgétaires sont-ils susceptibles de mettre nos armées en capacité de faire face à un conflit long ?

Sous réserve de ces différents points, nous voterons en faveur du présent budget.

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