Il est à craindre que l'amendement n'ait pas d'effet sur le recrutement. Il faudrait plutôt réfléchir à une réforme globale pour améliorer la situation. Ce n'est pas nécessairement une question de moyens : selon le rapport de la Cour des comptes sur les médecins et les personnels de santé scolaire, remis le 27 mai 2020 à notre assemblée, les difficultés persistantes de la santé scolaire, dotée de 1,26 milliard en 2019, ne tiennent pas à un manque de moyens budgétaires. Sa masse salariale a crû de 12 % depuis 2013. En particulier, le nombre de médecins scolaires a fortement décru, mais tel n'est pas le cas de toutes les professions de la médecine scolaire.
La Cour estime que l'effort de revalorisation des professions de la santé doit impérativement s'accompagner d'une réorganisation de la médecine scolaire, qui peut passer par une mutualisation avec les partenaires de santé, comme l'agence régionale de santé (ARS). La direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) poursuit ses travaux sur ce thème dans le cadre de la stratégie École promotrice de santé.
À titre personnel, je pense à un acte fort de décentralisation. Avis défavorable.