Intervention de Mathilde Panot

Réunion du vendredi 22 octobre 2021 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Monsieur Vuilletet, nous avons eu ce débat il y a peu de temps dans l'hémicycle, lorsque nous avons demandé le déclenchement du plan d'organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) et le plafonnement du prix des bouteilles d'eau en plastique, compte tenu de l'ampleur de la crise sanitaire. Le Gouvernement a repoussé notre proposition, en nous disant que cela ne relevait pas de la compétence de l'État. Or je considère que lorsqu'une partie de la population ne peut pas respecter le geste barrière essentiel, à savoir le lavage des mains, à certaines heures de la journée pendant plusieurs semaines, il y a un vrai problème de santé publique et que cela relève bien de l'État.

On nous a dit par ailleurs que le plan ORSEC n'était pas adapté à ce genre de situation et qu'on ne le déclenchait que lorsque des intempéries créaient des problèmes d'approvisionnement. Vous êtes venus avec nous en Guadeloupe, vous avez vu la situation ! Quand 70 % de l'eau prélevée n'arrive pas jusqu'aux habitants, quand le droit à l'eau est bafoué, quel outil faut-il utiliser, si ce n'est pas le plan ORSEC ? Vous dites que l'État a fait des choses, et c'est vrai, mais reconnaissez que le droit à l'eau n'est toujours pas respecté, ni en Guadeloupe, ni dans d'autres territoires ultramarins.

N'étant pas membre de cette commission, je n'ai pas le droit de prendre part au vote. Mais je soutiendrai cet amendement, au nom de mon groupe, parce que nombre d'habitants ont besoin de ces citernes et n'ont pas d'autre choix.

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