Par cet amendement d'appel, nous demandons que soit inscrit dans ce budget un plan global pour le droit d'accès à l'eau des outre-mer. Récemment, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits à l'eau potable et à l'assainissement a alerté le président Emmanuel Macron et le gouvernement français quant à la dégradation des conditions d'accès à l'eau en Guadeloupe depuis le premier confinement ; il leur a demandé ce qu'ils comptaient faire pour que le droit d'accès à l'eau ne soit plus bafoué.
En moyenne, un litre sur deux est perdu dans le réseau dans les outre-mer, contre un sur cinq dans l'Hexagone. En Guyane, on estime que près de 20 % de la population ne dispose pas d'eau potable à proximité de son domicile. Cette proportion atteint même 30 % à Mayotte, avec des prix d'accès qui battent des records. En 2017, le prix moyen du mètre cube d'eau était de 3,85 euros en France, mais il dépassait 5 euros dans les Antilles. Se pose également la question de la qualité de l'eau. Ainsi, 52 % des Réunionnais sont alimentés par des réseaux dont la sécurité sanitaire est insuffisante, et des parasites seraient présents dans l'eau distribuée à 5 % des abonnés. Il est temps de faire preuve d'une volonté politique forte sur cette question.