Plusieurs obstacles empêchent le déploiement des énergies renouvelables en outre-mer.
D'abord, certaines collectivités territoriales – la Guyane, la Martinique – sont incapables de réfléchir, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), à un nouveau modèle car leurs ressources fiscales sont entièrement assises sur les énergies fossiles. Elles sont bloquées : si l'État ne fait rien, il ne se passera rien.
Ensuite, EDF a consenti de grands efforts pour mettre fin aux coupures d'électricité dans les outre-mer, ce qu'il faut saluer, mais, du fait de la baisse démographique, la Guadeloupe et la Martinique, notamment, se trouvent aujourd'hui en surcapacité. Dès lors, quel serait l'intérêt de développer les énergies renouvelables ?
Enfin, et sans vouloir être mauvaise langue, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) fait semblant de s'intéresser à ces projets. En réalité, il ne se passe rien, car le kilowattheure produit à partir d'une énergie renouvelable coûte plus cher que celui produit à partir d'une énergie fossile.
Ce sont, avec la production de l'hydrogène, des sujets fondamentaux qu'il est impossible de passer sous silence. Je suis très favorable à cette demande de rapport, qui traiterait aussi bien de la production d'énergie, des économies d'énergie et de la refondation du système fiscal et énergétique en outre-mer – en somme, de l'avenir de nos territoires.