On me pardonnera de mordre quelques secondes sur le débat pour vous livrer une réflexion d'ordre général. La protection de la liberté individuelle est un sujet vieux comme le monde. Les nécessités de la vie en commun veulent que nous soyons soumis à diverses lois, dans le domaine de l'urbanisme ou encore de la fiscalité. Les bons sentiments font aussi que les conducteurs qui enfreignent le code de la route sont sanctionnés, car il est très dangereux d'aller vite, ou que les fumeurs sont matraqués, car il est très dangereux de fumer.
C'est un débat fort ancien. Je ne remonterai pas à Socrate, il y a quelques millénaires ; je ne parlerai pas des libéraux français ou anglais, il y a quelques siècles ; je n'évoquerai pas davantage l'école libertarienne américaine et ses excès actuels.
Il serait bon que nous prenions chacun le temps de réfléchir à la nécessité de penser et repenser les rapports entre l'individu et la loi en général. Telle est la réflexion que m'a inspirée cet amendement.