Il y a quelques mois, le secrétaire général pour l'investissement, à l'occasion du dixième anniversaire du PIA, constatait déjà des effets probants en matière de recherche et d'enseignement supérieur. Il déplorait toutefois une diffusion trop limitée de ces résultats. N'est-ce pas là une difficulté caractéristique de la communication dont les politiques publiques sont l'objet, tout ce qui sort du périmètre des ministères – même s'il s'agit de dizaine de milliards d'euros – faisant l'objet d'un « portage politique » relativement léger ? Est-on vraiment passé d'une logique consistant à faire à la place des ministères à une logique consistant à faire avec les ministères ?
La dépense moyenne par étudiant, quoique scrutée et objet de comparaisons internationales, et d'ailleurs étudiée dans le cadre de mon rapport spécial sur l'enseignement supérieur et la vie étudiante, se révèle très difficile à appréhender, car il n'existe aucune donnée globale au numérateur de cette dépense, dont sont exclus les investissements des différents PIA et du plan de relance. L'intégration des crédits des PIA et des crédits ministériels dans le calcul d'indicateurs, nécessaires pour mieux connaître une politique publique dans sa globalité, ne devrait-elle pas être étudiée ?