Ma première question porte sur la transition écologique juste, cette taxinomie durable qui a été évoquée, y compris sous un angle social. Pouvez-vous nous en dire plus, et nous présenter notamment le référentiel utilisé pour s'assurer que les activités considérées sont non seulement vertes mais aussi socialement acceptables ?
Ma deuxième question concerne des travaux qui ont connu un écho dans le cadre du congrès mondial de la nature qui s'est tenu à Marseille et également – mais c'est passé inaperçu – pendant la réunion du G7 au mois de juin 2021. Avaient été annoncées une future taxation minimale des entreprises et une avancée vers une finance « pro nature ». Des travaux sont en cours sur la mise en place d'un équivalent des recommandations pour le climat de la TCFD ( Task Force on Climate-related Financial Disclosures, groupe de travail international sur la transparence des risques financiers liés au climat), mais n'est-ce pas redondant avec les six critères déjà utilisés par la TCFD ? Comment l'AMF considère-t-elle ces travaux et la complexité que cela peut engendrer ? Et pourriez-vous revenir sur ces six objectifs environnementaux à l'aune desquels est examiné le budget de l'État dans le cadre de la budgétisation verte, qui relèvent aussi de la taxonomie européenne ? Il importerait de les rappeler, pour qu'on sache vraiment ce que recouvrent les mots « activité durable » : la lutte contre le changement climatique ; l'adaptation au changement climatique et la prévention des risques naturels ; la gestion de la ressource en eau ; l'économie circulaire, les déchets et la prévention des risques technologiques ; la lutte contre les pollutions ; la biodiversité et la protection des espaces naturels, agricoles et sylvicoles.