S'agissant de la dette, si la situation est meilleure que prévu, elle n'en demeure pas moins inquiétante puisque l'endettement dépasse 115 % du PIB, contre 97,6 % en 2019 – nous redoutions tous alors d'atteindre la barre des 100 % ! Avez-vous établi plusieurs scénarios pour mesurer l'impact d'une augmentation des taux sur la charge de la dette dans les années qui viennent ?
Le déficit historique de la balance commerciale est également très préoccupant. En la matière, la France fait pâle figure par rapport à l'Allemagne, l'Irlande, les Pays-Bas ou l'Italie. La facture énergétique pèse lourdement, vous l'avez dit. À la fin de l'année, un quart de notre parc nucléaire était à l'arrêt et nos capacités de production étaient insuffisantes. Les décisions de l'exécutif en matière de politique énergétique ont pesé sur la balance commerciale : quels auraient été les chiffres si nous n'avions pas été obligés d'acheter autant d'énergie auprès de nos voisins, ce qui de surcroît a renchéri le coût de l'énergie ?
Enfin, avez-vous pu mesurer l'effet sur la croissance de la hausse des prix des matières premières, qui continue à affecter l'industrie – le prix du papier a ainsi augmenté de 60 % ?