À ce jour, environ dix mille détenus ont quitté les maisons d'arrêt au titre de libérations anticipées. Avez-vous des craintes en ce qui concerne les effets que ces sorties de prison pourraient avoir, étant entendu cependant qu'elles n'ont bénéficié qu'à des personnes ayant de courtes peines à purger ?
Quant au recours à la visioconférence dans le parcours judiciaire des détenus, il me semble que vous faites partie des avocats opposés à ce dispositif pour les raisons évoquées durant votre présentation. Alors que le confinement entraîne un recours accru à ce mode de communication, qu'envisagez-vous de faire à ce sujet ?
Je souhaite également revenir sur la reprise de vos activités à l'issue du confinement. Sachant qu'il est nécessaire que le rythme judiciaire reprenne rapidement, comment imaginez-vous le retour à la normale ?
Enfin, je ne partage pas tout à fait votre point de vue sur la question des visites dans les prisons. Ma circonscription accueille une maison d'arrêt au sein de laquelle les avocats peuvent toujours rencontrer leurs clients en portant un masque et des protections, sans avoir à produire d'attestation sur l'honneur. Or, malgré ces précautions, il n'y a pas suffisamment d'avocats pour répondre aux besoins.