Je m'interroge sur la profondeur du dialogue entre magistrats et avocats pour le bon fonctionnement de la justice pendant cette période de confinement. Y a-t-il des discussions ? S'entend-on sur les audiences qui permettraient aux justiciables d'être plus rapidement jugés ? La situation des justiciables et de leurs avocats est-elle correctement prise en compte ?
Pendant que le confinement se poursuit, les palais sont vides et c'est éprouvant pour les justiciables. À Clermont-Ferrand, il n'y a que vingt-cinq personnes contre trois cents habituellement ; les grandes salles inoccupées pourraient accueillir des audiences dans le respect des contraintes sanitaires. Sans même attendre le 11 mai, ne peut-on accélérer l'œuvre de justice ? Il n'est pas judicieux de laisser la population penser que l'activité judiciaire peut être suspendue deux mois sans conséquence.
Quant à la sortie de l'état d'urgence sanitaire, je crains qu'on ne soit tenté d'innover par des dispositifs attentatoires aux droits de la défense. Il faudra de la vigilance.