J'entends ce que dit la rapporteure, mais ce n'est pas toujours la réalité. Le chiffre qu'a donné Florent Boudié est exact, à ceci près que bon nombre de centres ont été fermés, au point de mettre en danger, dans ceux qui restent ouverts, les personnels comme les personnes retenues. Les organismes caritatifs ou de défense des droits de l'homme dont parle la rapporteure, la CIMADE et d'autres, se sont tellement préoccupés de la situation qu'ils se sont retirés pour protester contre les conditions de rétention – je pense au centre du Mesnil-Amelot.
Soyons cohérents : les personnes enfermées dans un centre de rétention sont en attente d'une reconduite à la frontière. Dès lors qu'il n'y a plus de reconduites, il n'y a plus de rétention. C'est le choix qu'ont fait d'autres pays européens, que nous devrions imiter.