Cet amendement de suppression est avant tout un amendement d'appel portant sur la situation dans les outre-mer et la manière dont ces territoires sont traités dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire. Il faut bien sûr être attentif aux situations particulières, notamment à Mayotte et en Guyane, mais la gestion de cette crise pose problème depuis le début. Dans une publication intitulée « Les mesures locales d'aggravation de la crise de l'état d'urgence sanitaire », parue en avril 2020 dans La Revue des Droits de l'Homme, les auteurs indiquent que les représentants de l'État ont multiplié les mesures spécifiques très infantilisantes pour les populations. Je relaie l'interpellation de notre collègue sur le manque de moyens et de tests en Guyane, alors que l'Hexagone connaît une surproduction de tests, qui risquent d'arriver à péremption : les problèmes d'accueil sanitaire des populations ne sont toujours pas traités, tandis que des dispositions contestables sont prolongées. Ce n'est pas une bonne manière de faire, en particulier pour des territoires subissant déjà des discriminations spécifiques.