Votre première visite a été pour la prison de Fresnes, ce qui témoigne de votre volonté de faire du carcéral votre priorité. Dans le cadre du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur les prisons, notre collègue Joachim Pueyo et moi-même avions décidé de nous pencher sur les conditions de travail des surveillants, qui dépendent des conditions de détention. Par exemple, l'installation d'une douche par cellule permet aux gardiens d'économiser des déplacements et du temps. L'épidémie récente ayant pour conséquence un taux d'occupation historiquement bas, c'est le moment d'entreprendre la construction de nouvelles places – pour incarcérer non pas plus, mais mieux.
Il est crucial de généraliser la régulation carcérale, de travailler sur les alternatives – notamment les centres d'hébergement pour les auteurs de violences conjugales –, de rétablir l'autorité et le rôle d'observation et de réinsertion des surveillants, de donner plus d'autonomie aux directeurs d'établissements, et d'accélérer le déploiement du plan immobilier pénitentiaire. Où en sommes-nous sur tous ces points ?
Par ailleurs, pour lutter contre l'oisiveté des détenus, pensez-vous souhaitable d'instituer un code du travail en prison ?