Monsieur le garde des Sceaux, je n'ai ni défiance mécanique ni confiance automatique à votre égard. Je ne reviendrai pas sur les mots que vous avez prononcés en tant qu'avocat, notamment en ce qui concerne les violences conjugales et qui ont pu choquer. En revanche, j'ai entendu tout à l'heure deux expressions qui m'ont interpellé. Un homme qui tente de violer une femme, qui l'agresse, ne se « tient pas mal » : c'est un criminel. Je pense que vous en avez conscience mais c'est mieux de le dire. Par ailleurs, une femme qui n'a pas pu déposer une plainte n'est pas « timorée » : c'est une victime sous emprise.
Pouvez-vous nous certifier que le bracelet anti-rapprochement sera mis en œuvre dès le mois de septembre prochain ? L'ordonnance de protection est un outil plus efficace que le rappel à la loi. Accepteriez-vous que l'on ouvre une réflexion plus poussée sur les juridictions spécialisées dans la protection des victimes de violences intrafamiliales, sur le modèle de l'Espagne ?