Monsieur le ministre, je tenais à saluer les propos que vous avez tenus la semaine dernière à la suite du meurtre de la jeune Axelle Dorier et votre détermination à traquer les auteurs de ces faits pour qu'ils soient traduits devant la justice.
On constate, depuis plusieurs années, un détournement inquiétant de l'usage d'engins pyrotechniques : les artifices dits de divertissement deviennent des armes par destination, visant ostensiblement la puissance régalienne et l'ordre républicain. Les policiers, les gendarmes et même nos pompiers sont pris à partie dans un engrenage compétitif mortifère entre certains quartiers : c'est à celui qui fera le plus de bruit et qui causera le plus de dommages avec ces mortiers artisanaux. Certains soirs, un climat délétère règne dans certains quartiers, loin de ce que l'on peut attendre d'une République apaisée. Dans la métropole de Lyon, les nuits des 13 et 14 juillet ont été absolument insupportables.
Il est difficile de contrôler l'arrivée sur le sol français de ce type de matériel : les commandes de mortiers se font sur des plateformes et sont ensuite diffusées par le bouche-à-oreille ou par des applications de type Snapchat. Des maires et des policiers de l'agglomération lyonnaise suggèrent d'interdire complètement la vente aux particuliers de mortiers et des feux d'artifice les plus puissants, et ce, tout au long de l'année. Cette proposition pourrait-elle être étudiée par vos services ?