J'abonde dans le sens de notre collègue Paul Molac. Vous nous demandez une prorogation de l'état d'urgence et des systèmes de collecte de données. Le groupe La France insoumise s'interroge sur la planification des moyens dans laquelle cela s'inscrit. Nous vous avons demandé aujourd'hui, lors des questions au Gouvernement, si vous avez bien anticipé la deuxième vague, l'augmentation des hospitalisations et le calibrage des tests. On a vu que vous ne les aviez pas bien calibrés : cela ne fonctionne pas. Dans la métropole lilloise, si vous appelez pour un rendez-vous en vue d'un test, vous n'en avez pas, à moins de suivre le canal spécifique des cas contacts directs gérés par l'agence régionale de santé (ARS).
J'ai alerté le préfet du Nord en juillet dernier, qaund une infirmière m'avait dit que des sacs-poubelle continuaient à faire office de blouses parce qu'on n'en avait pas assez au centre hospitalier de Seclin. C'était en juillet, alors qu'on n'était plus du tout dans le pic des hospitalisations, ni encore dans la deuxième vague ! Si on en était là, qu'est-ce que ça va être dans les mois à venir ?
Vous nous demandez de proroger l'état d'urgence sanitaire et les moyens de coercition alors que vous n'avez pas planifié les moyens nécessaires. Si vous voulez continuer dans le cadre actuel, qui est une réduction des libertés individuelles, qu'il y ait au moins en contrepartie la prise en charge sanitaire !
Vous restez dans votre fantasme du droit à la différenciation, où chaque préfet fait comme il veut à tel point qu'on n'y comprend plus rien. Il n'est pas nécessaire de prolonger cela. Des mesures très dures, mais tout à fait légales, ont été prises par la voie réglementaire avant l'adoption de la loi relative à l'état d'urgence sanitaire. N'essayez pas de nous faire croire que vous avez absolument besoin de celui-ci pour une coercition !