Intervention de Jean-Hugues Ratenon

Réunion du lundi 21 septembre 2020 à 21h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Pour beaucoup de familles, c'est la crise dans la crise. Heureusement, la population est disciplinée, responsable, consciente de la gravité de la situation ! Après le scandale des masques, voici maintenant le scandale des tests. Bien utilisés, ils pourraient constituer un outil de protection, mais les délais de délivrance des résultats les rendent quasiment inutiles.

Ces dépistages mal gérés entraînent cafouillages et dysfonctionnements, notamment outre-mer. Des centaines de nos concitoyens ultramarins n'obtiennent pas leurs résultats dans les délais impartis, et vous invitez les voyageurs à anticiper leurs prélèvements d'au moins une semaine ! Or, pour prendre l'avion, le test doit dater de moins de soixante-douze heures. C'est du je-m'en-foutisme !

Attendant toujours une réponse à mon courrier sollicitant une rencontre avec vous, j'aurai peut-être plus de chance en vous interrogeant ce soir. On ne peut pas demeurer insensible à la détresse des gens. Beaucoup ont dû annuler leur voyage, qu'ils devaient faire suite à l'annonce d'un décès, pour des raisons de santé, une formation, un motif professionnel ou encore pour les études. D'autres ont dû payer deux fois leur billet d'avion, voire dormir à l'aéroport. Voilà la réalité ! Comptez-vous trouver une solution ou bien considérez-vous les outre-mer comme des territoires de seconde zone, qui ne sont pas votre priorité ?

J'étais en retard ce soir car je suis allé chercher une famille à l'aéroport – vous pouvez les rencontrer, si vous le souhaitez. Ce sont une mère, ses deux enfants, son mari et la grand-mère, que j'ai installés à l'hôtel parce qu'ils n'avaient plus d'argent. On n'a pas le droit d'abandonner des gens dans la rue ! C'est votre responsabilité et vous ne pouvez balayer le problème d'un revers de la main. Si leur situation n'évolue pas – ils pourraient être bloqués à Paris pendant quatre jours –, ils viendront peut-être même manger dans les restaurants de l'Assemblée nationale !

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