Personnellement mis en cause, je veux répondre à notre collègue Erwan Balanant : il ne faut pas confondre déconcentration et décentralisation. La déconcentration consiste à accorder plus de pouvoir à l'administration déconcentrée, c'est-à-dire au préfet. Or, ce haut fonctionnaire nommé dans un département pour trois ans peut-il vraiment y analyser la situation dans toute sa subtilité ? Il reste, sinon l'œil de Moscou, du moins la voix du Gouvernement, donc de Paris. Ce n'est pas la même chose que de donner le pouvoir aux élus locaux, qui résident parfois depuis toujours dans leur territoire, comme c'est mon cas, et qui s'efforcent d'être attentifs à ceux aux côtés desquels ils y vivent. Eux dépendent du suffrage des citoyens alors qu'à chaque préfet en succède un autre à peu près du même acabit, qui restera l'œil et la voix du Gouvernement.