Je l'ai dit : nous voulons être responsables, ce qui suppose de prendre en compte les activités de nos concitoyens. Il ne faudrait pas que l'impératif de santé publique – un principe que le Conseil constitutionnel a rappelé dans sa décision du 11 mai 2020 – heurte de plein fouet d'autres principes à valeur constitutionnelle, d'autres droits et libertés fondamentaux.
Le principe de notre droit, c'est la conciliation des objectifs et des libertés. Objectif de santé publique : évidemment ! Protection des citoyens : évidemment ! Mais pas au point de leur interdire de circuler ici et là ; pas au point de les empêcher de se réunir ici et là. Je ne pense pas seulement aux élections de mars prochain : je le précise pour qu'on ne m'accuse pas de ne voir les choses que par le petit bout de la lorgnette – même si un rendez-vous démocratique ne me semble pas être un détail. Peu à peu, en retirant une pièce ici ou là, on est en train de défaire le puzzle de nos libertés et d'en brouiller l'image.